30 mai 24

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19 h 00

La Chapelle

« Projet Bleton » et « Elle danse dans son sandwich »

La Grosse Plateforme

Thomas Bleton et Agathe De Wispelaere

Projet Bleton :  » J’appartiens à une lignée de suicidés dont mon père, Jean, est le dernier, mort en 2018. Il ne m’a jamais raconté l’histoire de sa famille. J’ai grandi au milieu d’un silence qui a, je crois, été aussi impactant que des gestes quotidiens. Ce silence nous a affectés, en creux, dans l’absence, sans jamais se nommer. Le secret a agi, sur mon père, sur moi, sans qu’on ait en retour la possibilité d’agir dessus. Par manque de mots, de réalité tangible, nos affects liés à cette histoire on étés emmurés. Si l’on considère que malédiction veut dire mal-dit, peut-être Jean est il mort de malédiction. Projet Bleton retrace le parcours que j’ai suivi pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce phénomène familial qui a emporté mes grands-parents paternelles et leurs cinq fils. Le travail invite à briser les lignées de silence, mais aussi à comprendre ce qui dans nos tragédies familiales à rapport ou non à nous, afin de nous en émanciper. » 
Pièce chorégraphique entre le compte-rendu d’enquête et le rituel. Espace pour rompre le tabou autour d’une lignée de suicidés, mettre fin au silences et les croyances qui les accompagnent.  

Chorégraphie et interprétation : Thomas Bleton

Soutiens : La Ménagerie de Verre – Micadanses

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Elle danse dans son sandwich : C’est un seule en scène créé avec et à partir de dessins que je fais tous les jours depuis le 28 avril 2018. Ce sont des dessins que je trace à partir de tout ce dont je n’ai pas encore idée : une émotion, une sensation, quelque chose qui me traverse au moment où je dessine. Des dessins non censurés, où je ne m’interdis rien, pour que ce ne soit pas mon intellect social réfléchi qui s’y exprime, mais un espace pour mon moi plus primitif, reflex, sensible, instinctif. Depuis 2020, j’essaye de décoller ces dessins du papier, de retraverser autrement, pour la scène, les états qui m’habitaient lorsque je les ai composés. Je garde leur essence mais me décroche de ce qui m’est personnel. L’aléatoire est au coeur de mon processus de création. Pour écrire ma partition, je tire au hasard les dessins que je vais partager au plateau. Je tire aussi au sort s’ils seront dansés, dits, chantés ou à la base d’un protocole faisant participer le public. En faisant ça j’aimerais permettre aux spectateur·ice·s d’accéder à des endroits non pensés, non contrôlés chez elles et eux. Peut-être que ces essences mises en scène parleront aux leurs, restés silencieuses. On pourrait toutes et tous avoir cinq minutes par jour pour soi, ce soi qui n’a pas d’espace, ou trop peu dans ce monde là. 

Chorégraphie et interprétation : Agathe De Wispelaere

Soutien : La Ménagerie de Verre

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La Grosse Plateforme

Nous sommes un collectif pluridisciplinaire rassemblant 14 acteur·ice·s du spectacle vivant. Comédien·ne·s , danseur·euse·s, administrateur·rice·s, scénographes, chanteur·euse·s et pédagogues, nous partageons une vision commune de la création artistique et de son déploiement dans le contexte actuel. Nous mutualisons nos projets et nos recherches artistiques, acquérant un savoir-faire sur le collectif comme structure de production et comme espace de création artistique.
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©Nadia Vadori-Gauthier et Maxime Lafforgue

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